GIDE André - Robert, Supplément à l'école... - Lot 176 - Vasari Auction

Lot 176
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GIDE André - Robert, Supplément à l'école... - Lot 176 - Vasari Auction
GIDE André - Robert, Supplément à l'école des femmes - Paris Gallimard 1929 - un volume broché - couverture rempliée - Un des exemplaire de presse numéroté S.P. Envoi de l'auteur sur la page de faux titre à Monsieur Marcel Arland. On y joint une lettre dactylographiée signée de l'auteur en date du 30 Mai 1929 "Mon cher Marcel Arland, je trouve à mon retour à Paris, hier, grande accumulation de courrier; et entre toutes les lettres que je reçois en remerciement à l'envoi de mon école des femmes, la vôtre me touche tout particulièrement; c'est la seule, je puis bien vous le dire, laquelle j'ai le désir de répondre. Vos remarques sont, en effet, d'une perspicacité singulière, et m'invitent à dé fécondes réflexions. Je suis bien plus près de vous donner entièrement raison, que de songer à me défendre. Il peut déjà vous apparaître, à certains passages de mon livre, dans le dernier dialogue de mon héroïne avec son mari, que j'ai eu souci de réhabiliter l'homme aux yeux de mes lecteurs, au point de rendre presque incompréhensibles les revendications d'Eveline. Mais ce n'est là qu'une lueur très fugitive, et je ne disconviens pas qu'en présentant un mari moins méprisable, plus banalement humain, et somme toute parfaitement acceptable en tant qu'époux, j'eusse pu faire un livre d'une portée beaucoup plus générale; cela m'eût entrainé sans doute à allonger le livre (ce qui n'eût pas été mal); les griefs de mon héroïne, si trop sommairement exposés, seraient restés insaisissables. Mais ne pensez-vous pas que cela m'eût amené à introduire un tertium quid sur qui son amour eût pu se porter ? Et pourtant je voulais éviter le cas banal de l'adultère. Je reviendrai peut-être dessus, dans une Ecole des maris, car le vieillissement de l'amour ... il n'est sans doute pas de sujet plus pathétique. Trop affairé pour vous écrire plus long aujourd'hui; mais combien je vous sais gré de m'avoir parlé ainsi. Au revoir. Bien cordialement votre"
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